Apprendre à se pardonner et à pardonner aux autres, c’est ouvrir en soi un espace de paix où la vie peut de nouveau circuler librement. Pardonner, c’est s’aimer soi-même et s’ouvrir à la guérison par l’amour.
« L’obscurité ne peut pas chasser l’obscurité. Seule la lumière peut le faire. La haine ne peut pas chasser la haine. Seul l’amour peut le faire. » — Martin Luther King Jr.
Le pardon : un acte de guérison
Ne pas pardonner, c’est rester attaché à sa douleur. C’est entretenir un lien invisible avec ce qui nous a blessé. Pardonner, au contraire, c’est retrouver son pouvoir intérieur, c’est choisir la liberté.
Le pardon n’est pas une excuse donnée au mal subi. Il ne nie pas la blessure, il reconnaît la souffrance et ouvre la voie de la guérison. Comme l’écrit Olivier Clerc : « la question n’est pas “puis-je pardonner ?”, mais “puis-je guérir ?” »
L’amour voit tout et ne juge pas
Si cela peut vous aider, souvenez-vous que ceux qui vous ont fait souffrir vont ressentir de l’intérieur votre souffrance pendant leur revue de vie. Ils sauront exactement ce que vous avez vécu, car ils le vivront par eux-mêmes. La lumière sera totale : rien de ce que vous avez souffert ne leur sera caché.
Cela va même beaucoup plus loin : ils vivront votre souffrance, exactement comme vous l’avez vécue. Ils la connaîtront dans toute son étendue, dans toute sa durée, dans ses plus petits détails et dans toutes ses répercussions, pour vous et pour tous ceux, en cascade, qui sont en lien avec vous.
Pardonner, c’est vous libérer. Ne pas rester attaché à ces personnes et à ces situations. Vous faire du bien à vous, prendre soin de vous, vous soigner et aller de l’avant, vers la suite et vers votre vie, malgré ce que vous avez subi. C’est libérer la vie en vous et la laisser couler en abondance.
Voir l’autre avec les yeux du cœur
Si vous avez de la difficulté à pardonner à une personne, je vous propose un exercice qui m’a beaucoup aidé :
Pensez à cette personne aux différents stades de sa vie avant l’âge adulte. Visualisez l’enfant qu’elle a été, le bébé, le jeune enfant, l’adolescent, le jeune adulte.
Imaginez ce qu’elle a vécu, ce qui a pu lui être inculqué, à la manière dont elle a dû s’adapter dans son univers.
Cela vous aidera à comprendre comment elle est devenue cette personne envers laquelle vous avez tant de rancœur. Il est bien possible que cela vous donne plus de compassion que de colère envers elle…
La frontière du bien et du mal est en chacun
Nous vivons souvent dans une logique du « bien » et du « mal », de la séparation entre « nous » et « les autres ». Mais, comme le disait Alexandre Soljenitsyne : « La frontière entre le bien et le mal ne passe pas à l’extérieur, mais à l’intérieur de chaque être humain. »
Nous sommes tous faits du même tissu de lumière et d’ombre.
Pardonner, c’est accueillir cette humanité partagée, sans chercher à juger.
C’est comprendre que le monde du jugement est un enfer sans fin.
Chaque fois que nous accusons — l’autre ou nous-mêmes — nous nous enfermons dans la souffrance.
Se pardonner soi-même : la clé ultime
Souvent, le pardon le plus difficile est celui que l’on se doit. Si c’est le cas pour vous, imaginez-vous face à la Lumière, entouré de bienveillance. Revivez les moments que vous vous reprochez et sentez qu’il n’y a, dans cette Lumière, aucun jugement, seulement une question : “Qu’as-tu appris de cela ?”
Apprendre à se pardonner, c’est s’ouvrir à l’amour qui est déjà là. La Lumière ne demande qu’une chose : que vous acceptiez son amour. Comme l’a vécu une expérienceuse d’EMI : « Le plus difficile fut de me rendre compte que cet Être de Lumière m’avait déjà pardonné. Ce qu’Il voulait, c’est que j’accepte Son amour. »
Laisser la vie couler de nouveau
Pardonner, c’est permettre à la vie de circuler. C’est desserrer les nœuds du cœur pour laisser la lumière y entrer. Lorsque nous cessons de juger — nous-mêmes ou les autres — nous laissons la paix s’installer.
En conclusion
Pardonner, c’est choisir l’amour et la paix.
C’est laisser s’effacer les murs du jugement pour retrouver la lumière de la vie.
C’est accepter que, malgré nos imperfections, l’amour demeure notre nature profonde.
Pour aller plus loin : le site d’Olivier Clerc, qui présente les cercles de pardon et l’association Pardon international
Voir aussi l’article Aimez-vous inconditionnellement

