Comment la Source m’a transformé (2) Une guérison miraculeuse et une nuit très particulière

Je vis une guérison stupéfiante

Si vous vous interrogez, je peux vous répondre : oui, les guérisons « miraculeuses » existent. Je le sais par expérience personnelle !

Une dizaine d’années après ces expériences, j’ai un problème de santé. Le chirurgien m’explique qu’il va devoir m’enlever un bon morceau de vessie, qui est devenue trop volumineuse. J’avoue que je ne me sens pas très enthousiaste à cette idée…

L’église pentecôtiste à laquelle j’appartiens à ce moment permet chaque dimanche aux personnes qui se sentent dépositaires d’un message adressé par Dieu de venir sur le devant de la salle et de parler. À charge pour ceux qui les écoutent d’utiliser leur intelligence pour distinguer les véritables messages de l’Invisible des illusions d’une imagination trop fertile.

Une annonce étonnante

Le dimanche suivant mon rendez-vous avec le chirurgien, un des membres de l’assemblée vient dire : « quelqu’un parmi vous est inquiet à l’idée de se faire opérer. Dieu a un message pour cette personne. Il te dit : il n’y aura pas d’opération ». Je précise que je n’avais jamais parlé avec cet homme. Je n’avais d’ailleurs pas évoqué cette question de santé avec qui que ce soit dans l’église.

J’enregistre cette information dans un coin de ma mémoire et je me dis : on verra bien… Je n’en parle à personne, même dans mon cercle proche.

Qui se réalise pourtant

Un nouveau dimanche, quelques semaines plus tard, une autre personne – que je ne connais pas plus que la première – s’avance et annonce : « Dieu te dit : Je te guéris maintenant ». Au même moment, je me sens rempli d’énergie et je perçois très nettement une contraction dans mon bas-ventre, comme l’effet d’une décharge électrique. Ce n’est pas désagréable, plutôt comme un picotement dû à un courant de faible intensité.

Cette fois encore, je ne dis rien et j’attends prudemment mon examen suivant. Après avoir fait une échographie, le chirurgien me dit, très étonné : « votre vessie a repris sa taille normale ; je ne comprends pas, mais en tout cas, il n’y a plus besoin de vous opérer ». Je n’ose pas lui dire ce qui s’est passé, de peur d’être envoyé dans le service de psychiatrie…

J’en ai parlé à très peu de personnes, car je craignais qu’on ne me prenne pas au sérieux. Mais cela m’a donné la certitude que des guérisons « miraculeuses » peuvent se produire. Et je ne suis, bien sûr, pas le seul à le dire. Parmi bien d’autres, le cas d’Anita Moorjani, guérie en quelques semaines et sans traitement d’un cancer en phase terminale après une Expérience de Mort Imminente (EMI) est bien plus spectaculaire que le mien[1].

Vous pensez qu’après ces expériences, je me suis enfin lancé dans une véritable voie spirituelle ?

Je le regrette moi-même, mais la réponse est non. Bien sûr, j’essaie de partager ces moments intenses autour de moi. Je me heurte à des silences polis, des regards condescendants ou une franche hostilité.

Et, une fois encore, j’ai peur du rejet par les autres et de la souffrance qui l’accompagnerait. Alors, je cache ces expériences et cherche un chemin moins exposé, plus acceptable par mon milieu.

Au passage, j’abandonne le protestantisme version pentecôtiste. Cette approche répondait à mon désir d’un divin proche, actif, qui peut même faire des miracles si besoin. Mais elle présentait un Dieu encore plus effrayant que celui des catholiques. Un Dieu sévère et punisseur, qui envoie l’essentiel de l’humanité en enfer et ne sauve que ceux qui croient en Jésus – et encore, uniquement s’ils sont compatibles avec le pentecôtisme.

Un nouveau tournant

Je retourne alors dans le monde catholique à travers la spiritualité ignatienne – celle des jésuites. J’aime leur connaissance de la psychologie, la finesse du discernement de nos différents mouvements intérieurs et l’aide pour vivre ma foi dans le concret du quotidien.

Mais je suis toujours dans le catholicisme, avec sa représentation d’un Dieu à la fois lointain et jugeant. Après quelques années, je quitte ce courant, qui ne m’apporte plus de vie véritable.

Je me retrouve ainsi très seul pour avancer sur mon chemin… Je continue à prier et à lire la Bible – le seul grand ouvrage spirituel que je connais à l’époque – mais je ne sais pas vers quoi me diriger.

Je reporte une partie de mes aspirations sur mon travail, en cherchant à grimper dans la hiérarchie judiciaire. Mais mon stress augmente en même temps que mes responsabilités de manager… Malgré tous mes espoirs, je ne suis pas plus heureux en montant les échelons.

Une nuit en montagne : la Joie m’embrase

J’ai environ 40 ans et je séjourne dans un chalet en montagne, proche d’un lieu de retraite spirituelle.

Au cœur de la nuit, je me sens transporté dans une autre réalité. Un amour immense m’envahit. Il déborde de moi, me traverse, me relie à la Source comme un flux électrique, sans filtre, sans barrière. Je me sens à mon tour rempli d’un amour infini pour Elle.

L’amour et la joie. Ensemble.

C’est une joie inimaginable, une béatitude si puissante qu’aucun bonheur terrestre ne peut l’égaler. C’est la combinaison de l’amour et de la joie qui me remplit, les deux unis, les deux inséparables. J’expérimente dans tout mon être que l’amour et la joie sont une seule et même énergie.

C’est très court… mais d’une telle intensité que j’en tremble encore quand j’y repense aujourd’hui.

Cette expérience de quelques instants me le confirme : le vrai bonheur est dans cet amour, dans cette joie. Et il dépasse tout ce que je pourrais vivre, ou même imaginer, sur terre.

Ma vie spirituelle évolue nettement à la suite de cette expérience : Dieu est de plus en plus une présence intime, au plus profond de moi. Je vis plus fréquemment des moments d’émerveillement, d’union, de paix.

Quelques années plus tard, la spiritualité hindoue m’ouvre de nouvelles portes

Grâce aux livres d’Arnaud Desjardins, je découvre une nouvelle image de Dieu. Elle correspond beaucoup mieux à cet Amour inconditionnel, cette absence totale de jugement et cette joie que j’ai rencontrés.

Pourtant, je n’ai pas encore complètement compris le message. Je crois toujours qu’il me suffit de changer de métier pour trouver cette joie. Comme si c’était le seul problème…

Je me lance sur des nouvelles pistes pour trouver plus de sens à ma vie professionnelle :

  • Je me forme à la psychothérapie, mais je ne me sens pas capable de devenir psychothérapeute. Je ne m’installe donc pas en libéral.  
  • Quelques années plus tard, alors que l’insatisfaction envers mon travail de juge atteint des sommets, je me forme au coaching. Cette approche me permet de réunir mon expérience de manager et celle de psychothérapeute.

J’essaie de couper ma vie en deux

Pendant une période, je partage mon travail en deux temps partiels : un de juge et l’autre comme coach et formateur en gestion de conflits.

Cette vie a de bons côtés : mon activité de coach a du sens pour moi et celle de juge me donne la sécurité financière que je recherche.

Mais elle a aussi un gros revers : le fait de me partager entre deux pôles très différents me crée beaucoup de stress. De plus, je ne me sens pas complètement aligné et à ma juste place en tant que coach. Je perçois confusément que ce n’est pas exactement ce que je peux apporter aux autres de plus personnel et de plus précieux.

Ce mélange de stress, d’insatisfaction et de contraintes financières me conduit à abandonner mon activité de coach et à retourner à plein temps au tribunal.

Je vais prendre le mur de plein fouet…

(à suivre)

[1] Elle raconte son EMI et sa guérison stupéfiante en détail dans son livre Revenue guérie de l’au-delà : une NDE m’a sauvée